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C'est rageant de voir à
quel point un être peut changer, de la petite fille heureuse et gaie
que j'étais, je suis aujourd'hui quelqu'un de méprisablement agressive,
dépressive, éperdument naïve et malade. J'ai cette maladie du goût
d'autrefois, la nostalgie d'un temps révolu et qui plus jamais ne sera.
Petite, je rêvais la vie en conte de fées, grignotais celle-ci sur des
morceaux d'étoiles. Mon enfance se résume par des années de miel
intensément sucrés de magies et de poésies. J'imaginais mes 16 ans
comme l'idée qu'on se fait du printemps, là où tout fleurit et où les
oiseaux chantent. Une utopie cruelle sur laquelle aujourd'hui je verse
toutes mes larmes. Où est-il ce soleil qui devait m'éclairer sur le
chemin du bonheur ? S'est-il perdu lui aussi dans le sillon mal défini
par mes pleurs ?
Un jour, j'ai rêvé de perfection et d'idéalisme, ce fût ma plus grosse sottise...
Flora.